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3 octobre 2021 : concert vocal

Daniel Reuss

Date

Lieu

Organisation

Entrée libre, collecte

Certificat COVID requis; réservation possible à l’aide du formulaire proposé

L’Ensemble vocal de Lausanne visite l’Abbatiale de Payerne avec un programme exceptionnel de virtuosité et de subtilités vocales pour une soirée à l’italienne entre Renaissance et baroque sous la direction d’un chef de renommée internationale.

Luca Marenzio (1553/4-1599), Madrigaux Se quel dolor che va inanzi al morire, de Il sesto libro de madrigali a sei voci, Venise, 1595
Heinrich Schütz (1585-1672), Motets Quid Commisisti, o dulcissime puer SWV 56-60, des Cantiones sacrae, Freiberg, 1625
Claudio Monteverdi (2567-2643), Gloria a 7 voci SV. 258 de la Selva morale e spirituale, Venise, 1540/1
Musique instrumentale de Michelangelo Rossi, Tarquinio Merula, Biaggio Marini

Ensemble vocal de Lausanne, direction artistique Pierre-Fabien Roubaty
Jonathan Nubel, Stéphanie Erös, violons, Benoît Zimmermann, orgue

Direction: Daniel Reuss

Luca Marenzio compte parmi les plus fins compositeurs de madrigaux de la fin du XVIe siècle italien. Sur un texte de Luigi Tansillo qui célèbre les liens entre le chagrin, l’amour et la mort chers à la poésie d’inspiration pétrarquiste, Marenzio propose ici une mise en musique des mots d’une audace et d’une précision remarquables: dissonances pour exprimer la douleur, agitation figurant les vagues folles, chromatisme des larmes… à écouter sans modération pour vivre en musique l’émotion des passions de l’âme.

Selon les mêmes principes rhétoriques, les compositeurs-organistes-violonistes que sont Tarquinio Merula, Biaggio Marini ou Michelangelo Rossi utilisent à la fois les couleurs des dissonances chromatiques et l’habileté techniques des instrumentistes pour écrire une musique pleine de surprises harmoniques et d’effets sonores enthousiasmants.

L’Allemand Heinrich Schütz figure, en son temps, parmi les personnalités du Nord des Alpes les plus marquées par l’expérience musicale italienne: polychoralité, expression des affetti, soin des timbres et des registres vocaux, voilà entre autres ce qu’il retient de ses deux voyages dans la Péninsule et qu’il utilise dans ses Cantiones sacrae de 1625. Le motet en cinq parties au programme du soir met en musique une méditation latine sur la Passion du Christ, jadis attribuée à s. Augustin et probablement d’origine médiévale.

La dernière partie de ce programme fascinant à entendre et très exigeant pour les interprètes est constituée d’une pièce de haute virtuosité vocale: le Gloria concertant à sept voix et instruments de Claudio Monteverdi. Il fait partie du dernier recueil de musique sacrée publié par l’auteur, comme un dernier témoignage de son activité vénitienne fameuse loin à la ronde. Un moment de pure jubilation sous la conduite Daniel Reuss et sous les voûtes de l’Abbatiale.

Ensemble vocal de Lausanne